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Situation
géographique
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Située en région Midi-Pyrénées dans
le département de l'Aveyron, à quelques
km du causse Noir, cette grotte appartient à la commune
de Creissels dans le lieu-dit de la grotte du Boundoulaou.
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Ce cirque borde les causses du Larzac, entre 390 et 780
m d'altitude.
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L'entrée principale de cette
grotte naturelle se situe à 13,5 m au dessus du sol.
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La végétation du cirque comprend des boisements de chênes pubescents,
des végétations de falaises calcaires, des formations de buis sur
éboulement et des pelouses sèches calcicoles.
La
Bondolau, nom occitan, qui se prononce "boundoulaou",
est un bourdon et plus généralement un insecte qui bourdonne.
C'est donc probablement le bourdonnement
que produit l'eau quand elle cascade, qui aurait donné
son nom à la grotte.
- Du néolithique moyen jusqu'au V siècle, la grotte fut occupée de façon continue par l'homme. - Fin XIX, la grotte fut exploitée pour le guano de chauves-souris, excellent engrais naturel. -
Après 1945, le Boundoulalou est couramment visité.
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Le 10 septembre 1977, la corniche de l'entrée ouest, accès le
plus évident, est équipée pour mettre
un terme à une impressionnante série d'accidents.
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En 1984, la grotte et le cirque de Boundoulaou sont inventoriés
dans le cadre des
ZNIEFF
de Midi-Pyrénées.
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Novembre 1987, premier coup d'arrêt au projet de captage du siphon
car il met en danger la colonie de chauves-souris. Finalement il
sera réalisé en extérieur.
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Entre 1987 et 1990, une échelle métallique
est installée pour faciliter l'entrée à la grotte.
La fréquentation
humaine est passée de moins de 10 visiteurs / an avant 1975 à plus
de 1000 visiteurs / an dans les années 1989 dont 600 pendant le
mois de juillet et d'août!
- En 1990,
Nature Aveyron entreprend un comptage
mensuel de la colonie de chauves-souris en compagnie
du Spéléo-club des causses.
- le 1 juillet 1992, mise en place de
l'arrêté
de protection de biotope du Boundoulaou
- 2001-2003 : mise en place d'une procédure
pour intégrer "le cirque et la grotte du Boundoulaou"
dans le réseau
Natura 2000
Suivi
et évolution de la population de chiroptères
Les conditions de déroulement des visites
Le
matériel d'étude
Toutes
les personnes doivent être équipées de
matériel
spéléo, harnais et lampe frontale électrique. Le
détecteur d'ultra-sons
Il
rend audible les cris des chauves-souris, permettant de reconnaître et
de différencier les différentes espèces.
L'appareil
photographique
La
prise de photos est parfois utilisée car elle permet de compter
les chauves-souris en hibernation, surtout lorsqu'elles sont regroupées
en essaim de plusieurs centaines voire dizaine de milliers d'individus!
Les captures par filet Cette
technique utilisée de façon exceptionnelle permet d'identifier
et d'étudier des animaux vivants puis de les relâcher indemnes sur place.
Toutes les captures doivent faire part d'une demande
d'autorisation écrite par le scientifique au préfet.
Le
thermo-hygromètre
Il
permet de préciser les exigences éco-physiologiques des espèces présentes
dans la grotte.
Les espèces recensées dans la grotte Le
Minioptère de Schreibers (Miniopterus
schreibersi)
Le
Grand murin (Myotis myotis)
Le
Grand rhinolophe (Rhinolophus
ferrumequinum)
Le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) Le Petit murin (Myotis blythi) La Pipistrelle
de Savii (Pipistrellus savii)
bilan : -
La population totale varie de 5000 individus
en période de reproduction à 3000 en
période d'hibernation.
- La très grande majorité de l'effectif est représentée par le Grand murin et le Minioptère de Schreibers - La population se déplace dans les différentes salles au gré des saisons et des variations du climat. - On observe une stabilisation des effectifs depuis trois ans. Il s'agit de la colonie la plus abondante de la grotte. Malgré la forte variation inter-annuelle des effectifs, les droites d'interpolation linéaire indiquent bien un accroissement continu de la population depuis la mise en place de l'Arrêté de Protection de Biotope (1992). La colonie en période de reproduction est passée de 2 000 individus en 1990 à 5 000 individus en 1999! La colonie d'hivernage qui n'existait plus (ou pas?) s'est réinstallée sur le site en 1999. Mesures
envisageables pour améliorer le suivi
Mettre en place un système de mesure fixe
de la surface des essaims dans les salles de reproduction et d'hibernation
afin de diminuer la variabilité des comptages.
Mettre
un système de mesure des conditions climatiques
de la grotte pour déterminer les raisons du déplacement des chauves-souris
d'une salle à l'autre.
Déterminer
les trajets empruntés par les chauve-souris aux abords de la grotte
pour rejoindre leurs terrains de chasse. (Une première étude a été réalisée
le 25 mai 2002).
Remplacer
les panneaux vandalisés à l'entrée de la grotte.
L'Arrêté de
Protection de Biotope du Boundoulaou
Origine de la protection Cet arrêté fut motivé en raison de l'importance internationale du gîte (c'est le plus important en Midi-Pyrénées et le seul connu en Aveyron) et de la trop grande fréquentation par les activités sportives. Ce projet d'arrêté préfectoral de protection biotope a été porté localement par l'association Nature Aveyron avec l'aide des services de l'état (préfecture, DIREN), les communes de Creissels et de Saint-Georges-de-Luzençon, le Conseil régional de l'Aveyron, le district de Millau, les clubs spéléologues et chiroptérologues. Mise en place de la protection Août 1990,
suppression
de l'échelle métallique qui menait à la
grotte
1/07/1992,
mise en place de l'arrêté de protection de biotope
n° 921445
L'inscription
du site au réseau Natura 2000 Une
idée reçue...
Pour
la préservation des chauves-souris : Loisirs et tourisme - Valorisation du site grâce au seul sentier communal existant - Réhabilitation d'une cazelle - Entretien du sentier - Mesures d'action, de sensibilisation et de formation Agriculture
(les surfaces agricoles occupent 1/3 du site)
- campagne de sensibilisation et d'information
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