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Le Grand murin
Myotis
myotis Borkhausen, 1797
Classe:
Mammifères, Ordre: Chiroptères, Famille:
Vespertilionidés, Genre: Myotis,
Espèce: myotis
Description
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Le
Grand murin fait partie des plus grands Chiroptères français.
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Oreilles
longues (2,44-2,78 cm) et larges (0,99-1,3 cm).
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Pelage
épais et court, de couleur gris-brun sur tout le corps à l’exception
du ventre et de la gorge qui sont blanc-gris.
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Tête
plus corps : 6,5-8 cm
Avant-bras : 5,3-6,6 cm
Envergure : 35-43 cm
Poids : 20-40 g
Confusion
possible avec le Petit murin Myotis blythi.
En
Europe,
cette espèce est présente de la péninsule ibérique
jusqu'en Turquie ainsi qu'en Afrique du Nord. Il est absent au nord
des Iles britanniques et en Scandinavie.
En
France,
le Grand murin Myotis myotis se rencontre dans pratiquement
tous les départements français hormis certains de la région parisienne.
Dans la zone méditerranéenne, elle semble diminuer, voire même disparaître
localement, au profit du Petit murin Myotis blythi.
Le
Grand murin préfère les plaines
et les vallées à climat
favorable.
(Les
colonies d'élevage se situent généralement
dans les clochers ou les grands combles peu fréquentés
par l'homme)
Il utilise parfois aussi les grottes en été mais
surtout pour leur quartier d'hiver, à condition qu'elles
soient suffisament humides.
Activité
(ou mode de vie)
Le
Grand murin quitte son gîte environ 30 minutes après le coucher
du soleil et le regagne environ 30 minutes avant le lever. Il
utilise régulièrement des reposoirs nocturnes.
La majorité des terrains de chasse autour d’une colonie se situe
dans un rayon moyen de 10 km (jusqu'à 25 km pour certains
individus). Il affectionne particulièrement les zones où le sol
est très accessible comme les forêts présentant peu de sous-bois
et la végétation herbacée rase. Le glanage
au sol des proies est le comportement de chasse caractéristique
du grand Murin.
Le
grand murin est considéré comme une espèce plutôt
sédentaire malgré des déplacements pouvant être de l’ordre
de 200 km entre les gîtes hivernaux et estivaux.
Le grand murin entre en hibernation
de la fin octobre au début avril en fonction des conditions climatiques
locales. Les gîtes d’hibernation sont des cavités souterraines
(grottes, anciennes carrières, galeries de mines, caves de température
voisine de (7-12°C) et d’hygrométrie élevée dispersées sur un vaste
territoire. Durant cette période, cette espèce peut former des essaims
importants ou être isolée dans des fissures.
Reproduction
L'accouplement
a
lieu dès le mois d’août et jusqu’au début de l’hibernation. Les femelles
donnent naissance àun seul jeune par an, exceptionnellement
deux. Elles forment des colonies
importantes pouvant regrouper plusieurs milliers d'individus,
en partageant l'espace avec d'autres espèces, dès le début
du mois d’avril jusqu’à fin septembre. Les jeunes naissent généralement
durant le mois de juin. Ils pèsent environ 6 g à la naissance, commencent
à voler à 1 mois et sont sevrés vers six semaines.
Les
gîtes d’estivage se
trouvent principalement dans des sites épigés assez chauds et secs
où la température peut atteindre plus de 35°C; sous les toitures,
dans les combles d’églises, les greniers ; mais aussi en région
méridionale dans des grottes, anciennes mines, caves de maisons,
carrières souterraines, pour peu que leur température
moyenne dépasse 15 ou 16°C.
Sa
nourriture est principalement constitué de Coléoptères
(Carabes). Hannetons,
courtilières,
sauterelles, bousiers,
et araignées de sol
sont aussi consommés.
Convention
de Bonn (JO du 30.10.1990) : Annexe II
Convention
de Berne (JO du 28.08.1990 et 20.08.1996) : Annexe II
Protection nationale (arrêté modifié du 17.04.1981, JO du 19.05.1981,
article 1 modifié (JO du 11.09.1993).
Le
Grand Murin dans l'Aveyron
Avec
la région Aquitaine, la région Midi-pyrénées
accueille en période estivale les populations les plus importantes
(plusieurs milliers d'individus en association avec le minioptère
de Schreibers) dans les cavités souterraines.
C'est
notamment le cas au niveau de la grotte du Boundoulaou
(commune de Creissels) où l'on observe la présence d'une
importante colonie (de l'ordre de 300 à 400 individus en été).
L'espèce
a également été identifiée dans les gorges
de la Dourbie dans le cadre de l'inventaire
des chiroptères de l'Aveyron.
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