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Les Chauves-souris>
Mesures de protection
Pourquoi protéger les chauves-souris ?
Malgré la protection par la législation française et européenne, les chauves-souris sont en réel danger. Pesticides, dérangements intempestifs et méconnaissance favorisent une régression progressive des populations en Europe depuis une cinquantaine d'années. Un seul petit par an et une maturité sexuelle tardive empêchent la reconstitution rapide des effectifs. Pourtant, ces mammifères sont de précieux insecticides naturels contre les insectes nocturnes et ravageurs, et participent ainsi à l'équilibre écologique des milieux. Chacun à son niveau peut agir pour la protection des chauves-souris et contribuer ainsi au maintien de la biodiversité.
Assurer la tranquillité des gîtes, surtout ceux d'hibernation et de reproduction
Durant l'hibernation, tout dérangement peut être fatal en raison de la dépense d’énergie nécessaire au réveil. La remise en marche de leurs fonctions vitales provoque une surconsommation équivalente à 2-3 semaines de réserves. Ainsi, deux ou trois dérangements pendant l’hiver provoqueront le réveil de la chauve-souris. Ses réserves de graisse étant épuisées et les insectes n'étant pas encore apparus, la chauve-souris mourra alors de faim.
Lors de la reproduction, tout dérangement risque de provoquer l'avortement chez les femelles en gestation, et des chutes mortelles chez les jeunes.Si vous êtes en présence d'un gîte occupé :
Limiter l'utilisation de pesticides
En fin de chaîne alimentaire et insectivores, les chauves-souris concentrent les insecticides (utilisés notamment en agriculture intensive) dans les graisses et le lait maternel, les rendant particulièrement sensibles pendant le sommeil d'hibernation et l'allaitement. Cette accumulation de pesticides conduit à une contamination des chauves-souris (la mort lors du seuil létale) tout autant qu'à la diminution voire la disparition de la biomasse disponible d'insectes.
Les chauves-souris souffrent également des produits d'entretien de bois dans les granges ou les habitations où elles peuvent séjourner.
de stockage d'alimentsLa conservation des milieux de vie des chiroptères ne se restreint pas aux gîtes mais s'étend aux milieux propices à la chasse et au développement des proies. Or, ces territoires de chasse (futaies de feuillus, lisières forestières, prairies de fauche, pelouses, landes, points d'eau...) et leurs voies d'accès comme les linéaires arborés subissent de fortes modifications. On assiste à une disparition des prairies pâturées et fauchées, un arasement des talus et des haies, une extension des zones de cultures, un assèchement des zones humides, une rectification et une canalisation des cours d'eau, une disparition des pâtures bocagères, un arasement de la ripisylve, un remplacement des forêts par des plantations monospécifiques de résineux pourvues d'une entomofaune pauvre, à l'origine de la disparition des terrains de chasse.
Par conséquent, le maintien ou la reconstitution des terrains de chasse apparaît également nécessaire à la conservation des chiroptères.
(Vous pouvez installer une bâche en plastique sous elles afin de récupérer le guano comme engrais et éviter
les inconvénients de déchets)."Toutes les études scientifiques concordent. Une protection cohérente et efficace des chauves-souris ne peut être menée que lorsque sont préservés en même temps les trois éléments indispensables à la vie de ces espèces fragiles : leurs territoires de chasse, leurs gîtes de reproduction et leurs lieux d'hibernation. Si un seul de ces éléments venait à disparaître, tous les efforts consacrés à la protection seraient vains" (Arthur L.& Lemaire M., 2000. Les chauves-souris, maîtresses de la nuit. Delachaux et Niestlé).
Dernière mise à jour le 28.01.03