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La
réintroduction du castor dans l'Aveyron
De
1977 à 1980,
le Parc National des Cévennes a réintroduit 13
castors
européens, éléments du patrimoine naturel dans les
Cévennes, comme
en témoigne la toponymie (le Vebron, village situé à 12 km de la confluence
avec le Tarn et le Vibron, rivière traversant Florac ont vraisemblablement
tiré leur nom de « vibre »,
ancienne dénomination du castor).
En
1988,
sous l'instigation du Ministère de l’environnement, Nature Aveyron,
en partenariat avec l’Office National de la Chasse (ONC) et avec le
soutien du Parc National des Cévennes, a réintroduit 12
castors dans la Dourbie. En
1989-1990, les
populations aveyronnaises et lozériennes se sont rejointes.
Evolution
des populations
Depuis
1990,
l’ONCFS
assure le suivi
des populations réintroduites. Celui-ci repose sur une
estimation des effectifs à partir des indices de présence (le comptage
étant difficile compte tenu de l’activité diurne et crépusculaire
du castor). En 1993,
3
familles et 1 ou 2 individus isolés sont recensés dans la Dourbie,
5 familles et 1 ou 2 individus isolés sont recensés dans le Tarn.
Les
populations vont se développer et coloniser de nouveaux cours d’eaux.
A la fin des années 90,
les premières plaintes
de riverains consécutives
aux dégâts causés par le castor sur les berges surviennent. En
2000, le castor est présent dans la Dourbie, le Tarn, et de
nombreux affluents du Tarn (Muse, Cernon, Lumansonesque, Barbade,
Bourg).
Les
dégâts causés par le castor dans les gorges de la Dourbie
Dans
la vallée de la Dourbie, la majorité des dégâts est observée sur
les peupliers et les arbres
fruitiers (pommiers,
pruniers, poiriers…). Des roseaux, des aulnes et des pins subissent
également la présence du castor.
Les
différentes formes de dégâts sur arbres concernent, par ordre d’importance
décroissante :
-
La
section du tronc particulièrement celle des arbres de haut jet comme
le peuplier.
-
La
coupe de branches basses jusqu’à environ 1 m de hauteur.
-
L’écorçage
du tronc, qui se présente de manière latérale, chez les arbres fruitiers
ou en couronne complète chez le peuplier de culture.
Les
dégâts dus au castor sont presque exclusivement relevés à proximité
des eaux courantes. 90% des dégâts sont localisés dans une bande de
20 m de large à partir de la rive et seulement 10 % sont relevés au-delà
d’une distance supérieure à 30 m (données ONCFS).
Dernière mise à jour le
27.01.03
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